Je suis consultant dans le domaine du marketing sur Internet et j’enseigne les sciences de l’information et de la communication. Après avoir été professeur de philosophie, j’ai été pendant une petite dizaine d’année journaliste spécialisé sur le thème d’Internet.
J’ai voulu ici, en rassemblant aussi bien des textes écrits en réaction à l’actualité que des films réalisés pour la télévision, réunir sous une seule adresse ce que je peux revendiquer sans honte. Force est de constater que c’est avant tout une façon de me confronter à mon propre éparpillement.
J’aurais pu ajouter à ces travaux nombre d’articles journalistiques issus de ma brève carrière et qui mériteraient peut-être d’être « réédités », mais c’eût été pur narcissime. Les articles en question n’ont plus d’autre valeur à mes yeux que d’avoir été écrits par moi. C’est le lot de la plupart des écrits journalistiques qui ne relèvent ni du reportage, ni du billet.
Enfin, j’ajouterais avec le temps quelques unes de mes réflexions qui me viennent sur la nature des activités en réseau. Car j’estime qu’il y a énormément de choses que nous faisons sur Internet qui gagneraient à être restituées dans un contexte historique et philosophique plus approfondi. D’une part parce qu’il est toujours bon de savoir que les Hommes ont de tout temps des pratiques que nous croyons nouvelles au seul motif que le média qui les supportent l’est et d’autre part parce qu’il y a des pratiques dont nous ne nous comprenons pas encore bien en quoi elles sont radicalement nouvelles.
Dans l’un et l’autre cas, il y a matière à dire. Comparer l’empire de Google à celui d’Alexandre le Grand par exemple, c’est dire à la fois ce qu’il y a de semblable entre la vocation civilisatrice du premier et la construction d’une sous couche sémantique par les fondateurs du second, ou en quoi la grande bibliothèque d’Alexandrie et le service Google Books répondent au même désir de rassembler tout le savoir du monde au même endroit, mais aussi chercher ce qu’il reste d’Aristote chez Larry Page et Serguei Brin.
D’où le titre de ce blog. Pic de la Mirandole a toujours été à mes yeux le modèle de l’honnête homme. Une image un peu vite formée et pas vraiment vérifiée mais dont je porte toujours malgré moi la trace. La trace d’une route qui relie entre eux des extrêmes, des inconciliables (pour Pic la chrétienté et la Kabbale , ou Aristote et Platon, Astrologie et Alchimie…), et sans doute aussi de simples incohérences dont on n’admet toujours pas d’en avoir été l’auteur.
Voilà donc, en bref, un fourre-tout de brocanteur. Bonne visite.